Peut-on déduire des impôts les travaux de salle de bain ? Ce qu’il faut savoir en 2025

Quand on se lance dans des travaux de rénovation, la question du budget revient vite sur la table… et avec elle, celle des aides et éventuelles déductions fiscales. La salle de bain, pièce incontournable du confort quotidien, n’échappe pas à cette réflexion. Peut-on, en 2025, déduire tout ou partie de ses travaux de salle de bain des impôts ? Pas forcément… mais dans certains cas bien précis, oui, c’est possible. Je vous explique tout ça simplement, après avoir épluché les dernières mesures et aides en vigueur.

Avant de parler d’impôt, il faut bien distinguer les travaux purement esthétiques des travaux d’adaptation ou d’économie d’énergie. Un coup de peinture, une vasque design ou un nouveau carrelage, c’est agréable, mais ça ne rentre pas dans les cases fiscales. En revanche, si vous rénovez pour gagner en accessibilité ou pour mieux isoler, là, c’est une autre histoire.

Voici les grandes familles de travaux à distinguer :

Et c’est justement dans les deux dernières catégories que les possibilités de déduction fiscale ou d’aide s’ouvrent.

Soyons clairs : on ne peut pas déduire automatiquement ses travaux de salle de bain des impôts sur le revenu. Il n’existe pas de ligne magique dans la déclaration. En revanche, il existe des crédits d’impôt et des aides financières que vous pouvez obtenir sous certaines conditions, et qui permettent de réduire la facture globale.

✅ Le crédit d’impôt pour l’accessibilité

Si les travaux sont réalisés pour adapter le logement à une perte d’autonomie (personne âgée, en situation de handicap ou à mobilité réduite), alors un crédit d’impôt de 25 % peut s’appliquer. Il concerne notamment :

👵 MaPrimeAdapt’ : une aide toute neuve pour adapter son logement

Depuis janvier 2024, MaPrimeAdapt’ a été lancée pour accompagner les travaux d’adaptation du domicile. Elle fusionne plusieurs anciens dispositifs, dont les aides de l’Anah ou le crédit d’impôt autonomie. Cette prime peut couvrir jusqu’à 70 % des dépenses, avec un plafond de 22 000 € HT, selon vos ressources.

Elle s’adresse principalement :

💡 C’est une aide non imposable, cumulable avec d’autres dispositifs comme la TVA réduite à 5,5 %.

Même dans la salle de bain, les économies d’énergie peuvent vous ouvrir des portes fiscales. Si vous installez un chauffe-eau thermodynamique, une ventilation performante ou une robinetterie thermostatique, vous pouvez bénéficier de :

🎯 Là encore, les travaux doivent être réalisés par une entreprise RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

Bonne nouvelle pour les propriétaires bailleurs : certains travaux de rénovation de salle de bain peuvent être déduits des revenus fonciers, à condition d’être au régime réel d’imposition.

➡️ Par exemple, le remplacement d’une baignoire vétuste ou la pose d’un nouveau système de chauffe-eau peuvent être considérés comme des travaux d’amélioration.

Si vous louez dans le cadre du dispositif Loc’Avantages, vous pouvez également solliciter des subventions de l’Anah.

Voici une synthèse claire pour savoir si vos travaux peuvent bénéficier d’une aide ou d’une déduction :

Type de travaux	Déduction ou aide possible ?
Remplacement de mobilier ou carrelage	❌ Non
Douche à l’italienne, barre d’appui	✅ Crédit d’impôt ou MaPrimeAdapt’
Chauffe-eau thermodynamique	✅ MaPrimeRénov’, TVA réduite
Travaux dans un logement locatif	✅ Déduction (régime réel)
Ventilation performante	✅ TVA à 5,5 %, éco-PTZ

Finalement, tout dépend du « pourquoi » de vos travaux. Si vous refaites votre salle de bain pour le plaisir, il faudra assumer le coût sans avantage fiscal. En revanche, si vous agissez pour la santé, la sécurité ou les économies d’énergie, vous pouvez vraiment alléger la facture.

👉 Avant de lancer vos travaux, je vous recommande de contacter un conseiller France Rénov’, ou de faire appel à un professionnel RGE qui connaît bien les dispositifs actuels. En 2025, avec MaPrimeAdapt’ notamment, de nouvelles portes s’ouvrent, à condition de bien monter son dossier.